Michigan Portrait: Magdelaine LaFramboise

Reproduction de marchandises de traite, Fort St. Joseph (Photo: B. Cook, Fort St. Joseph Archaeological Project)

Marguerite-Magdelaine LaFramboise a connu une carrière remarquable dans le commerce des fourrures, deveant l’une des commerçantes les plus prospères de sa génération à Mackinac. Née à Fort St. Joseph, Michigan, d’une mère Odawa, Marie Neskesh, et d’un père canadien-français, Jean-Baptiste Marcot, elle fut baptisée en 1786 à l’âge de 10 ans. Elle épousa le commerçant Joseph LaFramboise et, avec lui, travailla dans le commerce des fourrures dans la vallée de la Grande Rivière dans le Michigan. Losque Joseph fut tué en 1806, Magdelaine reprit l’entreprise et géra leurs postes de traite dans la vallée de la Grande Rivière et dans tout le nord du Michigan. Elle revenait des postes à Michilimackinac chaque été pour vendre les fourrures qu’elle et ses employés avaient collectées et pour acheter davantage de marchandises à échanger à ses postes.

Sa capacité à parler plusieurs langues et à naviguer dans les cultures amérindienne et européenne-américaine, ainsi que sa position dans les réseaux de parenté et les réseaux commerciaux Odawa et canadiens-français, ont aidé Magdelaine à connaître un énorme succès. Joseph et Magdelaine ont eu deux enfants, Joseph et Josette.  Josette épousa plus tard Benjamin Pierce, commandant du fort Michilimakinac et frère de Franklin Pierce, qui devint plus tard président des États-Unis.

Maison de Mme LaFramboise, île Mackinac (Creative Commons)

Madame LaFramboise, comme on l’appelait, devint une commerçante indépendante très prospère. Cependant, à mesure que la concurrence avec l’American Fur Company, en pleine croissance, devenait plus rude, elle rejoignit l’entreprise et continua à faire la traite comme employée de l’AFC. Elle y a également connu le succès : les registres de l’entreprise montrent qu’elle gagnait entre 5 000 et 10 000 dollars par an, alors que 1 000 dollars par an aurait été un bon revenu pour un commerçant. Elle abandonna son travail de commerçante en 1822. Profondément attachée à la foi catholique, elle ouvrit une école catholique chez elle sur l’île Mackinac, apprenant à écrire le français et l’anglais. Elle a fait don d’un terrain pour la construction de l’Église Saint-Anne sur l’île Mackinac.

Madame LaFramboise était une figure importante de la société à Mackinac. Parmi les visiteurs chez elle se trouvait l’écrivain français Alexis de Tocqueville. Elle est décédée en 1846. Sa maison, qui existe encore aujourd’hui, est aujourd’hui une auberge.


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