Iowa: Commerçants, forts, et habitants

Après le voyage de Marquette et Jolliet, la présence de Français ou de Canadiens français dans ce qui est aujourd’hui l’Iowa était peu documentée jusqu’à la fin du 17e siècle. Une exception était Nicolas Perrot, qui est arrivé au Canada en 1660 et a servi d’interprète tout en participant à la traite des fourrures. Perrot fut l’un des premiers Français à rencontrer les Amérindiens à l’ouest des Grands Lacs, à peu près au même moment où Marquette et Jolliet descendaient le Mississippi. Il fut affecté comme interprète à Simon-François Daumont de Saint-Lusson alors que ce dernier recherchait des mines de cuivre et explorait la région du lac Supérieur au nom de la France. Plus tard, Perrot fonda le Fort Saint-Nicolas à la jonction des rivières Wisconsin et Mississippi (là où Marquette et Jolliet étaient entrés dans le Mississippi, près de l’actuelle Prairie du Chien en face de McGregor, Iowa) et revendique pour la France le territoire qui est aujourd’hui le Wisconsin et à l’ouest, y compris le territoire qui est aujourd’hui l’Iowa.

Couliba, guerrier meskwaki (BnF)

Il est probable que des commerçants de fourrures et des coureurs de bois français (des commerçants qui n’ont pa ‘obtenu un congé du gouvernement français pour leurs activités de commerce des fourrures) se sont aventurés dans l’Iowa, mais nous n’avons aucune trace de leur présence. Au milieu des années 1730, cependant, l’Iowa a joué un rôle dans le conflit, connu sous le nom de Fox Wars (Guerre des Renards), entre les Français et le peuple des Renards ou Meskwaki. Nicolas-Joseph de Noyelles de Fleurimont, officier des troupes coloniales françaises, fut chargé d’une campagne dans cette guerre, au départ de Montréal en août 1734. Noyelles s’arrêta pour chercher des alliés autochtones Hurons, Potawatomi et Kickapoo à Détroit et à Ouiatenon sur la rivière Wabash dans l’Indiana, mais le flux complexe d’alliances autochtones a amené de nombreux autochtones à abandonner la campagne alors qu’ils se déplaçaient vers l’ouest.

Noyelles arriva ainsi dans l’Iowa, dans le but d’attaquer les villages Sauk et Meskwaki, avec une force très réduite en février 1735. Les Français et leurs alliés rencontrèrent finalement les Sauks et les Meskwakis, qui avaient construit un campement solide sur la rivière Des Moines, et la bataille qui a suivi n’a pas été concluante. Dans les négociations qui suivirent entre Noyelles et les Meskwakis, Noyelles ne put faire aucun progrès et il se retira vers l’est, laissant les objectifs français non atteints.


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